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À l'origine:
Dès le début des années 1830, Wildenstein s’affaire autour d’un grand projet : la construction d’une église. Des plans sont demandés à l’architecte Jobert de Belfort. En 1831, l’économie locale stagnant, le conseil municipal vote un crédit de 3000 francs pour permettre aux habitants sans travail de rassembler les matériaux nécessaires (moellons, gravier…) à la future construction. Le 12 mai 1833, la pierre angulaire et le terrain sont bénis. Fin 1835 le bâtiment est achevé et placé sous le vocable de saints Pierre et Paul.
1836 marque un tournant important : Wildenstein devient paroisse à part entière et l’abbé Fr. Simon Kah en devient le premier curé.
Les travaux continuent : pose de la croix du clocher en 1837 et, la même année, les Ets Bender fondent deux cloches. En 1842, le mur d’enceinte du cimetière est construit. Auparavant, beaucoup d’habitants s’étaient fait enterrer dans le « carré des verriers », au cimetière d’Oderen. Rapidement, des défauts dans la construction apparaissent et il faut réparer l’édifice en 1840, 1844 et 1850. Il sera fait appel à l’architecte Sassary de Colmar, puis à Langenstein de Ranspach.
En 1908, le clocher, qui ressemblait un peu à celui de l’actuelle église de Goldbach, est reconstruit.
L‘église actuellement
Aujourd’hui, l’église de Wildenstein présente un clocher porche, précédé d’un porche néoclassique supporté par quatre colonnes, qui en fait son originalité. On remarque la date de 1834 sur le linteau de la porte.
Dans le chœur, le maître-autel de chêne, réalisé en 1848, présente dans sa partie inférieure le Christ mort encadré par deux anges et par deux statuettes de saint Pierre et saint Paul, saints que l’on retrouve dans le vitrail central. Entourant le tabernacle, deux décors représentent l’adoration des bergers à la naissance de Jésus et la mise au tombeau, le tout gardé par deux anges assis. Sur le mur du chœur, entre autres, une statue de saint Joseph et une belle Vierge en majesté.
Au plafond, une peinture ronde porte la date de 1699 avec les mentions « Glashütte » et « Murbach » ainsi que la représentation du chevet de l’abbaye.
Au plafond de la nef, une représentation, plus grande, de la Place Saint-Pierre à Rome, avec la mention « Concile Vatican II » et la date de « 1965 ». On remarquera sur l’autel latéral de gauche une belle peinture de l’Assomption, réalisée en 1848 par B. A. Pellerin et surmontée d’un Saint-Joseph en médaillon. Sur l’autel de droite, sous un médaillon de saint Louis de Gonzague, une peinture de sainte Agathe. Dans l’angle inférieur droit du tableau, on devine deux verriers s’affairant devant leur four : sans doute les donateurs de l’œuvre…
À signaler, les belles grilles de fer forgé qui barrent le chœur. Dans la nef, les vitraux portent de très beaux médaillons représentant saint Joseph, sainte Catherine ou encore une Vierge à l’Enfant. Quant à la chaire, présente dès l’origine, elle est réalisée en faux marbre et est décorée d’une étole avec les Écritures et sous l’abat-voix, d’une colombe.
Enfin, l’orgue Callinet (Rouffach), acheté pour 750 francs en 1838 à la commune de Kertzfeld (Bas-Rhin), a été installé sur la tribune par un aïeul de Joseph Rinckenbach, qui le restaura en 1940.
BIBLIOGRAPHIE « La Vallée de Saint-Amarin », Gilles Sifferlen (1909). « Le Patrimoine des communes du Haut-Rhin », Flohic Éditions (1998). « Dictionnaire des communes du Haut-Rhin ». « Encyclopédie de l’Alsace ».