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Histoire

Aux origines ...

 

En 1699, des maîtres-verriers venus du Sundgau s’associent pour fonder une verrerie au fond de la vallée de la Thur. 

Autour de cette verrerie se forma un village qui porta longtemps le nom de Glashütte. Ses habitants furent de même appelés « d’Glasser ». Les trois villages de la haute vallée (Fellering, Oderen et Kruth) virent d’un mauvais œil cette colonie d’étrangers  à laquelle l’Abbaye de Murbach avait concédé pour l’exploitation de sa verrerie, par bail à longue échéance, les droits usagers de ses forêts dont eux avaient jusqu’alors la jouissance exclusive.

Aussi les débuts de l’entreprise furent modestes. Plus tard les verriers arrivèrent à une certaine aisance, eurent chevaux et voitures, pour transporter leur marchandise jusqu’en Forêt-Noire et en Franche-Comté.

Pendant de nombreuses années les verriers portèrent dans des hottes les produits de leur fabrication (carafes, bouteilles et verres) qu’ils vendaient au fil d’un périple de plusieurs semaines.

Après la révolution, à qui appartiendront les pâturages et les forêts jusqu’ici biens seigneuriaux ? Pour Fellering, Oderen et Kruth, Wildenstein devait être exclu du partage. Mais les verriers ne se laissèrent pas déposséder. Par ordonnance du Préfet du Haut-Rhin en date du 12 décembre 1816, Wildenstein obtient des terres proportionnellement à sa population tout comme les autres communes de la haute vallée de la Thur.

Sous la direction de la famille KIENTZY, Wildenstein tourne une page de son histoire. Avant de cesser son activité en 1884, la verrerie, établissement unique en Alsace, invente les tuiles en verre servant à l’éclairage des mansardes et des greniers (invention présentée à l’exposition nationale de Paris en 1849).

Zéphirin KIENTZY fut maire de la commune pendant 49ans, Chevalier de la Légion d’honneur, médaillé de l’Ordre de l’Aigle Rouge, député au Conseil général, au Bezirksrat et au Landesauschutz, au gré du déplacement des frontières.

 

Le blason: le verre à boire évoque la verrerie, le lévrier est celui de l’Abbaye de Murbach. Les chevrons renversés rouges sur fond jaune est l'ancien blason des sires de Bollwiller. Le fond vert rappelle l'environnement du village et le bleu le lac.

Source: Livret "Wildenstein, le doyen raconte", par le Club des Jeunes avec le soutien du journal "L'Alsace", 1980.

Le Château de Wildenstein

Situé sur une élévation dominant la vallée de la Thur, entre Kruth et le village dont il porte le nom, le château de Wildenstein fut construit vers 1312, probablement par Peter von Bollwiller, vassal du comte Ulrich III von Pfirt (de Ferrette).

Un axe majeur

Dès le IXème siècle, les chaumes situées au-dessus de la vallée de la Thur sont le siège d'une vie pastorale intense, à quelques kilomètres de l'axe reliant Saint-Amarin au col de Bussang. Fréquentée dès l'époque romaine, cette route devint un axe économique majeur entre les Flandres et l'Italie du Nord après l'ouverture du col du Saint-Gothard vers 1220.

C'est pour s'en assurer le contrôle que pas moins de cinq châteaux furent édifiés, témoins de la rivalité entre les comtes de Ferrette et l'abbaye de Murbach : Vieux-Thann à la fin du XIIème siècle, Thann-Engelbourg autour de 1220-1230, Stœrenbourg-Waldstein avant 1235 sur le versant sud de la vallée à Mitzach, Friedbourg en 1277 (successeur d'un édifice plus ancien à Saint-Amarin), et enfin le château de Wildenstein au début du XIVème siècle.

En 1324, le comté de Ferrette passe dans les possessions des Habsbourg d'Autriche. Déjà ruiné au XVème siècle, le château est racheté en 1536 par l'abbaye de Murbach. Après 1552 et jusqu'en 1568, la forteresse est reconstruite, et probablement modifiée et agrandie. C'est à cette époque qu'est creusé le tunnel d'entrée.

La Guerre de Trente Ans

 Le 20 décembre 1631, l'Abbaye de Murbach donne l'ordre au gouverneur de Wildenstein de mettre en état de défense le château. La garnison se composait alors de 25 hommes. Un inventaire nous donne la composition de ce qui se trouvait au château : 6 arquebuses à double crochets, 14 mousquets, 1 longue-vue, 4 hallebardes, 200 boulets de fer, 10 quintaux de plomb, 3 tonnes de poudre, plus loin 20 quintaux de plomb, 2 quintaux de mèches, 10 quintaux de fer, 1/2 quintal d'acier, 20 pelles en fer, du charbon, 80 quarts de farine, 2 quarts de sel, 3 muids (804 litres) de vinaigre, 8 tonneaux de vin, du fromage, du foin et de la paille. L'abbaye ordonna d'emmener en plus des arquebuses, des mousquets et 500 boulets. L'avoine et les céréales devaient arriver de Saint-Amarin en cas de besoin. La garnison du château était portée à 150 hommes provenant principalement du baillage de Guebwiller. 

(D'après l'Abbé Behra, "Krüth und das Obere Thurthal", 1937)

L'abbaye de Murbach ne pouvant tenir la place sans aide extérieure, elle fait don du château au Duc de Lorraine en 1633. Malgré cela, les Français prendront le château en 1634. Repris l'année suivante par les Lorrains, il sera finalement investi par les Suédois, alliés du Roi de France, en 1646.

Une archive de 1693 nous indique que le château servit ensuite de carrière : des pierres de taille furent prélevées pour reconstruire l'église paroissiale d'Oderen et quelques maisons de Kruth, sonnant ainsi le glas du burg.

Depuis quelques années, le Conseil Général du Haut-Rhin et la Communauté de Communes de la Vallée de Saint-Amarin ont entrepris des travaux de consolidation de la ruine afin de la rendre accessible au public.

Quand Wildenstein fût une zone frontalière.

Bornes Frontières suite à la guerre franco-allemande de 1870-71

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