Inauguration de la bergerie communale
Ce n’est pas la morsure d’une bise surprise qui a refroidi dimanche 28 octobre 2012 en matinée l’ardeur de Jean-Jacques Gewiss, le maire de Wildenstein. Il inaugurait, voire même il baptisait, « son bébé » : la bergerie communale.
Visiblement, le bonheur de la tâche accomplie faisait briller les yeux de Jean-Jacques Gewiss, le premier magistrat du petit village de Wildenstein.
Un projet qu’il avait en gestation dès son arrivée aux affaires, et qui mit du temps à obtenir autorisations et financements.
Placée derrière la mairie, au-dessus de la remarquable salle polyvalente, le bâtiment offre une nouvelle vue sur le village et l’ouverture sur la vallée de la Thur.
Prévue pour 80 à 120 « broutants », moutons et chèvres, le bâtiment s’intègre à l’environnement grâce à son bardage en bois, mais également par son glissement dans les courbes de la montagne.
Le Maire, avec beaucoup de simplicité et de ferveur, a souligné combien l’aide des bénévoles fut essentielle et a oublié d’ajouter que lui-même manœuvra machines et engins loués.
Sans oublier un total respect du patrimoine, avec la récupération des pierres des anciennes terrasses.
L’association « Patrimoine et emploi » a su une fois de plus faire preuve de ses compétences dans la mise en place de ces fort plaisants murs de pierres sèches.
La mutualisation des compétences de la population donne à cette réalisation une valeur toute particulière. La bergerie a coûté au total 110 000 euros. 40 % Gerplan, 2,5 % ComCom, le reste pour le budget modeste d’une petite commune de 200 habitants. De nombreux travaux ont par ailleurs été réalisés par la commune.
Pour Jean-Jacques Gewiss, « les arbres étouffaient le village et avançaient jusqu’aux gouttières des habitations.» Il fallait alors bien reprendre en main tous les terrains laissés en friche, et cela ne pouvait être que l’œuvre d’un paysan et de ses animaux.
C’est Pascal Hauacker qui sera le berger et le gestionnaire des lieux. Pour cette inauguration, beaucoup de monde issu des milieux politiques, agricoles et associatifs ont fait le déplacement.
De nombreux maires de la Vallée, le député Michel Sordi, le président de la ComCom François Tacquard… Et, malgré tout, une absence relevée à plusieurs reprises par le maire, celle de Jean-Jacques Weber, attendu et non excusé.
Cela jeta un froid, inutile avec le temps frisquet à l’extérieur. Au niveau des discours, François Tacquard reprit son leitmotiv de « la vallée prise en exemple dans le domaine de la gestion des paysages.»
Il souligna également la continuité de la réflexion paysagère, qui avait été engagée par Geneviève Foltzer, et ne fut pas avare en félicitations pour le dynamisme volontaire du maire Gewiss et de son village.
Il rappela également qu’il existe une ferme communale à Storckensohn avec les mêmes convictions, les mêmes objectifs.
« Un cercle vertueux qui a son impact tant sur notre environnement que sur les produits que l’on retrouve dans nos assiettes. Nous avons besoin des paysans », considéra-t-il.
Le député Sordi mit en avant, de son côté, la nécessité des investissements qui permettent la création, le maintien d’emplois. Et de « regretter, malheureusement, de voir que le département baisse un peu les bras dans ce domaine. »
On put enfin remarquer, dans l’assemblée, de nombreux jeunes gens, en couple, avec des enfants. Un signe encourageant.